Le slow parenting, tout un art!

Certains pourraient dire qu’on fait du slow-parenting.  Après tout, on ne travaille tous les deux que quatre jours par semaine.  Ça fait bien 2 ans qu’on n’a pas inscrit nos enfants à un quelconque cours, préférant les matinées tranquilles et les activités en famille.  On prone à fond les activités libres, même lors des fêtes d’amis.  On est plutôt minimaliste côté ménage.  Alors vous vous dites : wow, ils doivent être relaxes ces parents-là, souvent zen et en forme!  No stress dans leur vie!  Hé bien non, on n’a pas réussi cet exploit!  Même si la course routinière boulot-marmot-dodo ne dure que 4 jours, chaque journée est aussi intense que celles de toutes les familles.  L’impatience n’est jamais bien loin face aux comportements parfois irritants de nos petits ou leur lenteur à se préparer.  On est fatigués, on attrape nos vingt microbes obligatoires par année.  Oui, nos fins de semaine ont 3 jours mais on dirait bien que l’humain a horreur du vide alors on trouve toujours moyen de les remplir.  Que ce soit des projets excitants (aller dormir en refuge en famille) ou un peu plus plate (des rénos!), on tend souvent à courir du matin au soir aussi la fin de semaine.  Je passe beaucoup de temps à popoter, voulant cuisiner de bons petits repas pour ma famille avec mes paniers de légumes bio.  Comme toutes les familles, il y a les commissions, la paperasse d’école, de garderie et de factures, le ménage, le lavage, la vaisselle, les soins des enfants.  Je passe trop souvent mon temps à dire « Non, maman n’a pas le temps de jouer, je fais des tâches » ou « Non, on n’ira pas au parc aujourd’hui » ou « l’escalade, ce sera pour une autre fin de semaine ».  Se sentir relaxe, écouter ma petite voix qui me chuchote de me reposer ou de me faire plaisir plutôt que d’enfiler des tâches ou activités sans arrêt, convaincre le reste de la troupe que du temps pour moi, pour notre couple, c’est nécessaire, tout ça reste un défi de tous les jours.  Être créatif pour sortir de la routine, pour rayer des trucs sur la liste de choses à faire pas parce qu’on les a faits mais bien parce qu’on choisi de les laisser tomber, devenir une pro des repas rapides mais délicieux, s’offrir des moments seule pour entendre cette petite voix intérieure trop souvent enterrée par le bruit et les besoins familiaux, intégrer les enfants aux tâches, s’arrêter, dire non.  L’art reste encore à perfectionner!

Quand l’aînée débute l’école – entre l’enthousiame et la nostalgie.

Mai 2016 – L’enthousiame

Je suis émue, heureuse, fébrile. Mon aînée, ma grande, entrera à la maternelle le 29 août. Elle, est beaucoup moins fébrile que moi (un nouveau milieu avec des nouveaux amis, ça peut faire un peu peur) mais je suis convaincue qu’elle y trouvera rapidement son compte.

L’école…  J’aimais beaucoup l’école quand j’étais enfant, j’aimais apprendre, découvrir.  J’appréciais particulièrement la rentrée avec son odeur de papier neuf, les nouveaux cartables et les nouveaux crayons.  L’école évoque pleins de beaux souvenirs pour moi. Pendant longtemps j’ai voulu devenir enseignante (pour finalement terminer physiothérapeute… auprès des enfants!).  Et voilà que c’est à ma grande de faire son entrée dans ce monde.  Pour les 15-20 prochaines années, selon son niveau d’étude, l’école sera son 2e milieu de vie.  Elle y vivra des tonnes d’expériences, de plus en plus détachée de nous, ses parents.  Elle y vivra l’apprentissage en classe mais aussi l’apprentissage social, les relations amicales.

Certains vous diront que tout a passé trop vite, qu’hier encore c’était un bébé.  Eh bien pas moi.  D’un côté, la petite enfance m’a parfois paru interminable.  Entre le terrible two, le fighting three et le fucking four, ça n’a pas toujours été de tout repos.  Et il me semble qu’il y a tellement longtemps qu’elle fréquente la garderie.  Faut dire qu’elle aura presque 6 ans à sa rentrée à la maternelle, étant née en novembre.  C’est avec bonheur que je la vois devenir plus mature.  On échange des points de vue, on discute de nos aspirations, c’est un bonheur que le quotidien soit plus simple.  Franchement, j’entrevois les prochaines années d’un très bon oeil (ok c’est vrai, je n’ai pas encore vécu les devoirs et les lunchs.  Mais entre ça et une crise de terrible two, me semble que ça doit être pas si pire, non?)

29 août 16 – La nostalgie

C’est la rentrée à la maternelle de ma grande aujourd’hui.  Notre entrée dans le monde scolaire.  Je ne suis vraiment pas inquiète pour elle.  Elle est intelligente, sociable, mature  et elle est très responsable face à son allergie aux arachides (et sa gentille prof bien conscientisée aussi).  Elle était inquiète avant de se rendre à l’école ce matin mais avait un beau sourire quand on lui a dit au revoir.  Elle connaît déjà d’ailleurs plein d’enfants qui sont en maternelle avec elle.

En mai, je vous disais que j’étais prête pour sa rentrée, que je ne trouvais pas ça difficile, que je ne dirais pas que le temps a passé trop vite.  J’avais tort : sa rentrée m’émeut, comme plusieurs parents sans doute.  Pourquoi?  Parce que pour moi, aujourd’hui, c’est prendre conscience qu’il n’y aura pas de retour en arrière.  Que la petite enfance est terminée.  Que ma grande a passé autour de mille jours avec son éducatrice à la garderie, mille jours où elle a appris à marcher, parler, socialiser.  Mille jours et autant d’étapes qui ne repasseront plus.  Mille jours où je n’ai été là que pour la routine du matin et du soir, qui se résume souvent à « Dépêche-toi! » (et encore trop de jours à venir qui ressembleront aussi à ça 😦 ).  Plus encore, c’est prendre conscience qu’elle est déjà à mi-chemin vers l’adolescence.  Pour l’instant, j’ai encore droit à des « Je t’aime grand comme milles univers » et à une grande joie sincère quand on lui propose des activités en famille.  Dans trop peu de journées, elle me parlera par monosyllables et ses amies seront vraiment plus hot que sa mère.  Les journées paraissent parfois longues avec de jeunes enfants, la routine difficile, mais mon plus grand souhait, c’est de profiter à fond de sa présence, de son amour, de sa personnalité d’enfant qui se construit.  Mon plus grand souhait, c’est que lorsqu’elle volera de ses propres ailes, jour qui viendra probablement trop rapidement, je puisse dire : Je ne regrette rien!  Reste à voir comment m’y prendre pour n’avoir aucun regret!  Des suggestions?

Prendre le temps, perdre mon temps…

Si je devais prendre une résolution pour l’année 2016-2017, j’aimerais apprendre à « prendre le temps ».  Prendre le temps de faire des trucs inutiles, comme une sieste en plein après-midi, du tricot, un montage photo.  Même lire un roman en plein après-midi.  Prendre davantage de temps pour écrire.  Prendre le temps d’aller pratiquer le vélo avec ma grande au parc, de sauter à la corde avec elle, de me battre à l’épée de mousse avec mon terrible two.  De jouer à des jeux de société en famille.  Prendre le temps d’essayer davantage de nouvelles recettes.  Prendre le temps de réfléchir à ce que je veux pour mes enfants, pour moi, pour mon couple.  Prendre du temps pour mon couple, du temps ensemble à s’aimer.  Moins se disputer et accepter davantage les défauts de l’un et de l’autre.

Mon chum est expert quand il est question de prendre le temps.  Il semble n’avoir jamais de liste mentale de tâches à faire et même s’il en a une (ou que je lui ai partagé la mienne), il n’a pas à faire d’effort pour la mettre de côté et « perdre son temps ».

De mon côté, j’ai tendance à voir le temps comme une matière précieuse.  Il ne faut pas le gaspiller, il faut être efficace.  Si on réussit à faire les tâches assez rapidement, on aura enfin le temps d’aller monter cette montagne en famille.  Ou de faire cette expédition en refuge.  Ou d’aller rendre visite à nos amis qui habitent maintenant loin loin loin.  J’ai toujours une liste de choses à faire plus longue que j’ai de temps pour les faire.  Des tâches mais aussi mille et uns projets qui m’allument.  Ces projets sont si nombreux, mon temps si précieux que j’oublie de « perdre mon temps » à l’occasion.  J’aimerais devenir meilleure dans cette discipline.  Réduire le contenu de ma liste et ne garder que le plus important comme on tente de réduire ses déchets ou sa surconsommation.  Faire davantage de trucs inutiles.  Écouter davantage mon coeur et moins mes listes, même si plusieurs choses sur celles-ci me semblent passionnantes.  Apprendre à « perdre mon temps », voilà mon défi!

Le camping, avant vs après bébé…

Le camping a toujours été pour moi une façon de voyager.  Enfant, j’y allais chaque année avec mes parents et mes 2 frères.  Devenue adulte, c’était ma façon de voyager l’été avec mon amoureux.  Des Adirondacks et des Montagnes Blanches aux Iles de la Madeleine, en passant par la Nouvelle-Écosse et la Gaspésie, ce mode d’hébergement m’a permis de découvrir plusieurs régions à petit prix.  C’est donc tout naturellement que nous sommes allés camper avec bébé au cours de son premier été avec nous.  Toutefois, le tout s’est révélé un peu moins simple qu’à deux…

  1. La surveillance!  Bébé fille avait 9 mois, elle venait tout juste d’apprendre à se déplacer à 4 pattes.  Terrain de camping égalant roches, branches puis paillis et bébé portant tout à sa bouche, un adulte était requis à temps plein pour éviter qu’elle en fasse son repas.  Heureusement, nous avions le siège pour les repas et sa petite tente Peapod où elle pouvait passer quelques moments avec une surveillance un peu moins étroite.  Tsé, une tente grand format, ça se monte difficilement par un seul parent.
  2. Les nuits.  Bébé avait tout de même assez bien dormi à mon souvenir.  C’est surtout la température fraîche des nuits qui nous avait un peu déstabilisés.  J’avais prévu le coup en apportant gigoteuse, pyjamas chauds, habits chauds avec même tuque et mitaines.  Toutefois à 19h le soir, la température était encore très confortable, on ne pouvait donc pas l’habiller comme un ours.  Mais à 3 heures du matin, la température refroidissant et nous dormant, on la retrouvait au petit matin les petites mains bien froides.  Pauvre cocotte!
  3. L’heure du bain.  Essayer d’apporter avec vous dans une douche de camping un bébé de 9 mois et vous m’en redonnerez des nouvelles.  Exit la douche relaxante!

Bref, peut-être encore un peu dans l’adaptation de notre vie à 3 et ayant trouvé les vacances un peu moins reposantes que ce qu’on se serait attendu, on a mis le camping de côté durant quelques années.  L’option chalet nous a alors bien satisfaits.  Toutefois, les années ont passées, bébé #2 est arrivé, les enfants ont grandis, et l’appel de la nature s’est refait plus insistant.  Comment s’est passé notre seconde expérience?  À venir dans le prochain article!